Antoine DJETE
1 juin 2015
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« Il leur répondit : N'exigez rien au-delà de ce qui vous a été ordonné…Ne commettez ni extorsion ni fraude envers personne, et contentez-vous de votre solde.» Luc 3.13-14
Bien-aimées Sœurs, Bien-aimés Frères dans le Seigneur et amis lecteurs,
Je crois fortement que nous sommes encore prêts cette semaine à écouter et à mettre en pratique les instructions, voire les impératifs du Seigneur. Jean, le précurseur de Jésus-Christ, dans sa mission de préparation des cœurs à recevoir le Sauveur promis, a eu des entretiens avec la foule qui venait à lui. Touchée par la parole de Jean, cette foule l’a interrogé sur ce qu’elle devait faire. Des publicains de même que des soldats, bien qu’ils fassent partie de la foule, s’étaient approchés spécifiquement de Jean pour lui demander ce qu’ils devaient aussi faire conformément à leur fonction.
Jean, sous l’inspiration de l’esprit de Dieu, leur a dit clairement de ne rien exiger au-delà de ce qui leur a été ordonné, de ne commettre ni fraude envers personne et de se contenter de leur salaire. Comme Jean, apprenons à être sincères avec ceux qui viennent vers nous soit pour des questions au sujet de Dieu et de la vie chrétienne, soit à la recherche des conseils de vie pour plaire à Dieu. Nous avons le soutien de Dieu quand nous disons la vérité aux gens au lieu de les caresser dans le sens du poil.
Nous traversons actuellement dans le monde en général et en Afrique voire le Bénin en particulier des moments très difficiles tant sur le plan socio-économique que politique. Chacun essaie de tracer son chemin pour joindre les deux bouts. Dans ces situations, tous les moyens sont aujourd’hui presque bons pour y parvenir. Les biens publics pour la génération présente et pour celle à venir sont bradés au vu et au su de tout le monde. Des détournements de deniers publics, la corruption, les faux frais, les surfacturations, les fausses déclarations sont autant d’actes quotidiens des personnes chargées de gérer les fonds publics.
Un jour, une femme disait à son mari : « Depuis que tu as commencé à travailler, tu n’as pas pu t’acheter un véhicule comme le reste de tes collègues de service et tu me condamnes à la boue en saison pluvieuse… ». Sous les menaces et humiliations de son épouse, cet homme met la main dans les ressources financières de son service, achète réellement un véhicule mais atterrit à la prison. Les actes de malversations, loin de procurer aux auteurs et à leurs familles la paix, la notoriété, la sécurité sociale, la crédibilité, détruisent au contraire complètement leur personnalité, leur bonne réputation et leur dignité.
Dieu qui sait les projets qu’il a formulés ou qu’il formule sur nous et sur notre progéniture, lui qui sait que le bien mal acquis ne profite jamais, nous demande de nous réjouir de notre état, de nous contenter de notre solde, c’est-à-dire de notre salaire plutôt que de chercher les chemins courts pour parvenir à l’accumulation de la richesse éphémère.
Bien-aimée sœur, bien-aimé frère, cher ami lecteur, le Seigneur te demande de croire en sa providence et d’être heureux de ce que tu possèdes déjà car c’est sa bénédiction qui t’enrichit et non le mensonge, le vol, le détournement, l’extorsion. Es-tu prêt à obéir, es-tu prêt à te contenter de ce que tu as déjà que de te plaindre de ce que tu n’as pas encore, veux-tu par ta vie dans ton service, glorifier le nom de Dieu et épargner à ta famille et à ta nation la malédiction ? Veux-tu mépriser l’appel de Dieu, les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu doit te pousser à la repentance?
N’accepte pas pour que, par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la vengeance et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses œuvres. Bonne semaine de méditations et que Dieu te bénisse !