L’histoire des peuples, notamment ceux qui avaient de fortes velléités d’extension de leurs territoires à travers des guerres de conquête, nous enseigne que c’est dans l’unité de leur armée que se trouvait la source première de leurs victoires. Les rois, conscients de ce détail déterminant pour le succès, se payaient les services de fins stratèges dont le rôle et la responsabilité étaient de s’assurer qu’il n’y avait aucune division dans leur armée, dans leurs troupes. Il fallait donc réussir, à tout prix, à unifier l’armée, à en éviter la partition au risque de créer une fissure dont l’ennemi pourrait se servir pour arriver à ses fins.

Même aujourd’hui où les peuples guerroient de moins en moins, la notion de l’unité des armées combattantes est une notion qui est d’une actualité brûlante. Les achats et ventes de renseignements se structurent mieux pour créer des lézardes dans les stratégies de l’ennemi afin de mieux l’atteindre au moment où il s’y attend le moins.

Comme on peut le voir, c’est à croire que tous les peuples comprennent et s’approprient cette vérité biblique exprimée dans Marc 3 : 24 « Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut subsister ». L’ancien Président ghanéen, Kwamé Nkrumah, l’un des précurseurs de l’Union Africaine, disait : « Divided, we fall ; united, we stand ».

Mais qu’est-ce qu’un royaume/pays, si ce n’est en définitive le regroupement des territoires et, plus singulièrement, des maisons ? C’est pourquoi le verset 25 de Marc 3 enchaîne en ces termes « et si une maison est divisée contre elle-même, elle ne peut subsister. ». Les membres d’une même famille ont donc pour responsabilité de travailler ensemble à la définition d’un minimum de valeurs à partager et à préserver par chacun pour assurer l’unité de la maison.

Des dimensions ‘’royaumes’’ et ‘’maisons’’, descendons au niveau ‘’individu’’ pour apprécier l’Homme en tant qu’unité de corps, d’âme, d’esprit et de cœur. La mobilisation, l’orientation de l’intégralité de cette unité vers le créateur constitue le gage de la survie de l’Homme et une condition de sa réussite avec Christ. De cette façon, en paraphrasant les deux versets cités plus haut, on obtiendrait ceci :’’si une personne est divisée contre elle-même, elle ne peut subsister’’

Nous apprenons en effet dans Deut. 6 :5 que notre cœur (tout entier), notre âme (toute entière) et notre pensée (toute entière) doivent être imprégnés de l’amour de l’Eternel, notre Dieu. Que révèle un examen de notre vie à la lumière de cette parole ? Nos cœur, âme et pensée sont-ils tout entiers pour le Seigneur ? Ne les divisons-nous pas ? Ne les partitionnons-nous pas ? N’en attribuons-nous pas une part belle aux futilités, aux mondanités ? Quelle fraction de notre être (corps, âme, esprit, cœur) gardons-nous entièrement pour Dieu ?

Le Bible nous enseigne qu’il y a trois personnes en Dieu (le Père, le Fils et le Saint Esprit). Lorsque vint le moment de créer l’homme, Dieu dit « Faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance » (Gen. 1 :6). C’est donc dans une parfaite unité que ces trois composantes de la trinité ont travaillé à la création de l’Homme. S’ils étaient divisés, s’ils n’étaient pas dans le même esprit, ils auraient créé des hommes et des femmes avec tellement de différences que l’humanité serait une jungle aux horreurs.

Mon frère, ma sœur, autant que cela dépend de nous, nous devons consacrer toute notre existence à Dieu. Lui livrer les moindres parcelles de notre existence constitue une étape fondamentale pour notre survie physique mais aussi pour notre santé spirituelle. C’est, me semble-t-il, la condition pour que nous soyons comme des arbres plantés près de courants d’eau dont il est question dans Psaumes 1 :3.

Que Dieu nous y aide ! Bonne semaine de travail à toutes et à tous.