Martial KOUNOU
10 juin 2019
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« Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi (…) » Apocalypse 2 :5
Il arrive que lors de notre passage sur cette terre, nous fassions face à des problèmes de divers ordres. Certains sont relativement simples et les résoudre ne requiert que très peu d’exercice de réflexion. Pour d’autres en revanche, le niveau de complexité est tel que leur résolution appelle un degré de réflexion et d’analyse autrement plus grand qui peut mettre à rude épreuve nos neurones, l’objectif ultime étant de trouver le remède le plus approprié mais surtout le plus durable.
Quoique l’objectif visé soit le même, à cet exercice, les approches des uns contrastent fortement avec la méthodologie des autres et cela se ressent tout naturellement sur les résultats. En effet, pendant que certains obtiennent de très bons résultats pour leurs efforts, au mieux, d’autres finissent avec des rendements qui ne vont pas au-delà des colmatages subséquents. Et, à l’origine de ce deuxième cas de figure qui n’est pas sans rappeler le mythe de Sisyphe, du nom de ce personnage d’un des ouvrages d’Albert Camus, un diagnostic qui localise le problème non pas à sa racine mais plutôt au niveau des conséquences.
Un très grand activisme, un effort débridé, des prières et des lamentations de toutes sortes ne sauraient compenser utilement un mauvais diagnostic au point de conduire à des résultats satisfaisants dans la durée. En effet, il est de loin préférable d’investir la moitié, voire plus du temps nécessaire au traitement d’un problème ou d’un mal dans la pose d’un diagnostic implacablement juste et précis que de s’acharner sur ce qui n’en est tout au plus qu’une des conséquences.
Aujourd’hui, que de personnes, les chrétiens y compris, sont prises au piège de la souffrance, de la stagnation, de la maladie, etc. pour n’avoir pas pris le soin mais surtout le temps requis d’en rechercher les vraies causes ? Parfois, la promotion tant désirée n’est pas tant liée à un problème de compétence ou à une raréfaction des opportunités qu’à un simple changement d’attitude. La paix, objet légitime de tes prières, serait peut-être tout de suite à ta portée si tu agissais âprement sur quelques fondements ancestraux. Quelquefois, c’est l’absence de l’information bonne et juste, (mon peuple périt faute de connaissance) qui est la cause de nos maux ; d’autres fois c’est un manque sérieux d’introspection pour savoir où exactement l’on est tombé.
Quel que soit le problème qui te tourmente présentement, travaille à en identifier la vraie cause, cible-là et ton problème sera bientôt du passé.