«J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre…» Mathieu 25 : 25

Le texte de notre méditation de cette semaine est extrait de l’histoire des talents, un passage biblique auquel nous sommes assez familiers. Sur les trois serviteurs à qui le maître remit des talents, il en eut un qui ne le fructifia pas, préférant littéralement le cacher pour le retourner « intact » au maître à son retour, plutôt que de le valoriser dans l’intérêt du maître et, pourquoi pas dans son propre intérêt!

Il nous est en général loisible de nous lancer dans une analyse accusatrice des personnages bibliques dont certains manquements et quelques défauts sont mis en évidence pour notre édification. Sommes-nous, pour autant, très différents d’eux ?

C’est un fait que Dieu a créé l’homme en le dotant de talents innombrables. Chaque être humain constitue un faisceau de potentialités dont dans le meilleur des cas, une infime partie est découverte, exploitée et bénéfique à soi et aux autres au cours de notre courte existence terrestre. Ainsi, nombreux sont les talents que nous cachons en nous, parfaitement inexploités et que nous retournons en fin de vie à notre créateur !

Nous avons des gens qui sont de potentiels orateurs et qui, s’ils accordaient un peu plus de temps à ce talent en travaillant à l’affiner, seraient des stars que le monde paierait cher pour écouter. Il y a d’autres potentiels fermiers dont le talent, latent et à l’état brut, éclorait amplement et très vite s’ils daignaient se décider à poser le premier pas qui mettrait le vent des opportunités de leurs côtés. Que de pasteurs potentiels, d’astronautes hors pairs, de politiciens éminents, de techniciens chevronnés croulent aujourd’hui sous le manteau de l’anonymat, de l’ignorance et dans une misère à peine croyable alors que Dieu a mis en eux le dépôt qui devrait les projeter sur les hautes sphères de la réussite ! Et tout cela pourquoi ? A cause de la peur de l’échec, la peur de ne pas être à la hauteur des attentes, la peur de réaliser que l’on a fait fausse route et de devoir retourner à la bifurcation ! Cette prudence excessive somme toute paralysante est l’une des raisons pour lesquelles beaucoup de personnes, les chrétiens y compris, tardent à révéler la gloire de Dieu à l’humanité.

Révélons Dieu au monde en laissant parler les talents qu’il a mis en nous ! Exerçons-nous à prendre des risques sachant que Dieu, notre père, est avec nous et nous accompagne.