Martial KOUNOU
12 septembre 2011
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« Les fils d’Elie étaient des hommes pervers, ils ne connaissaient point l’Eternel.» 1 Sam. 2 :12
Trésors incontestables dont la venue dans un foyer est perçue par beaucoup comme le couronnement de l’amour entre conjoints, les enfants sont aussi signes et symboles de la grâce et de la bénédiction divines au point que ceux qui en ont éprouvent une légitime satisfaction. Mais s’ils sont sources de joie, les enfants sont aussi des sujets de responsabilités pour leurs parents. Ainsi, autant, ils peuvent faire la joie, l’honneur, la gloire de leurs parents et de Dieu, autant à travers leurs agissements, l’honneur le plus grand, le prestige le plus inégalé peuvent devenir d’inutiles garnements.
En effet, dans la hiérarchie de l’Eglise d’alors, sa fonction de sacrificateur faisait d’Elie un personnage central dans la communication entre Dieu et son peuple. Mais la force d’une chaîne étant celle de son maillon le plus faible, les enfants d’Elie devinrent son talon d’Achille. La Bible dit d’eux qu’ils « étaient des hommes pervers, ils ne connaissaient point Dieu. » Comment est-ce possible, pourrait-on légitimement se demander, qu’un homme aussi respectable qu’Elie soit père d’enfants pervers, qui pkus est, ne connaissent pas Dieu ? Les versets 17 et 22 apportent plus de précision sur les termes génériques du verset 12. Ainsi on découvre par exemple au verset 17 que « ces jeunes gens se rendaient coupables devant l’Eternel d’un très grand péché, parce qu’ils méprisaient les offrandes de l’Eternel » et au verset 22, on apprend qu’«ils couchaient avec les femmes qui s’assemblaient à l’entrée de la tente d’assignation».
Même si Dieu avait rendu les cœurs des enfants d’Elie imperméables aux conseils de leur père (parce qu’il voulait les faire mourir (verset 25)), IL reprochera tout de même à Elie au verset 29 d’honorer ses fils plus que Lui. La suite du passage indique dans les détails les malheurs qui accablèrent Elie et sa maison du fait de l’inconduite de ses fils.
Chers aimables lecteurs, alors que nous apprenons tous des métiers avant de les exercer, beaucoup d’hommes et de femmes deviennent parents sans être forcément convenablement préparés à en remplir toutes les charges/responsabilités. Nourrir et soigner l’enfant ne constituent qu’un minimum du paquet obligatoire à eux dus par les parents. L’éducation dans ses dimensions instruction et inculcation de valeurs, la constitution d’un soubassement moral reposant entre autres sur la crainte de Dieu sont des composantes essentielles pour la complétude de leur formation. Ne pas s’y atteler est tout aussi coupable que s’y consacrer avec une volonté et une fermeté chancelantes et claudicantes, toutes choses qui dénoteraient une négligence dans une fonction aussi cardinale, aussi vitale ! Dans la mesure où la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt, c’est dès la plus tendre enfance de leurs progénitures que les parents doivent leur inculquer les principes de l’art de vivre. L’autre dirait que tout se joue avant six ans (Dr. Fitzugh Dobson)!
C’est d’ailleurs ce que apparaît dans Deut. 6 :7 « tu les (commandements) inculqueras à tes enfants ». Les bons comportements dont feront montre plus tard les enfants seront quelque peu la moisson des semences précieuses et sélectionnées que les parents auront mises sur ces terres vierges au cours des premières années de la vie. Il importe donc que nous parents prenions conscience de ce qu’est ou devrait être notre responsabilité dans l’éducation spirituelle, morale, sociale et intellectuelle de nos enfants. Manquer de bien conduire cette mission, c’est indubitablement se rendre coupable devant Dieu pour chaque légèreté tolérée, chaque négligence célébrée, chaque démission consommée, tous les dégâts causés et toutes les vies qui pourraient se perdre dans la foulée.
Notre prière doit donc être : Père, permets que je sois à la hauteur de la responsabilité que tu m’as confiée afin que quoique vivant dans un monde dissolu, je parvienne à faire des enfants que tu as placés sous ma garde d’heureuses exceptions qui t’honorent !
Dieu vous bénisse !