« Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre…. » Jacques 1 : 14

Notre vie se décline naturellement par étape et il est facile de comprendre que nous naissions bébés, évoluions ensuite vers l’adolescence, atteignions plus tard la majorité et, à partir d’un certain âge pour ceux à qui Dieu fait la grâce de vivre un peu longtemps, redescendions la courbe vers la vieillesse. C’est, dira-t-on, l’ordre normal des choses et j’imagine ce que serait la réaction d’une sage-femme si, en accouchant une femme enceinte, l’enfant sortait avec les traits d’une personne âgée de 10 ans ou plus ? C’est à peine si elle ne va pas s’enfuir en criant avoir vu un fantôme ! Ainsi, pour chacune des étapes décrites ci-dessus, il y a un temps qui déclenche, indifféremment de notre volonté, ce qui doit se passer.

Il nous arrive souvent d’adresser à Dieu des demandes dont nous attendons légitimement des réponses dans des délais reflétant notre appréciation du temps. Il plaît parfois à notre Père Céleste de donner suite immédiate à certaines tandis qu’il peut rester silencieux plus ou moins longtemps sur d’autres. En pareilles circonstances, notre pensée est assaillie de questions dont certaines tendent parfois à questionner la fidélité de Dieu à notre endroit. Cependant, comme nous l’avons déjà indiqué dans un précédent message, quand bien même il se fait silencieux parfois, Dieu ne travaille pas moins à notre bien.

En effet, les situations adverses par lesquelles il permet que passent ses enfants servent toujours un dessein inconnu sur le moment mais que le temps finit tôt ou tard par révéler. De quelle efficacité aurait par exemple été Moise dans la conduite d’Israël dans le désert s’il ne s’était pas retrouvé dans l’obligation de fuir l’Egypte après avoir tué un Egyptien alors qu’il défendait un des siens? Ne fut-ce pas dans la solitude du désert qu’il prit davantage la mesure de la condition humaine et fit une rencontre personnelle avec Dieu ? Que dire d’Abraham, ce patriarche connu et célébré pour sa foi en Dieu ! Sa renommée aurait-elle été la même si, comme dans une situation normale, Dieu avait béni son foyer avec l’enfant de la promesse très tôt après son union avec Sara?

C’est donc dire que Dieu peut parfois différer l’exaucement de certaines de nos prières s’il estime qu’il nous faut d’abord franchir certaines étapes critiques avant de jouir pleinement de ce que nous lui demandons. Il peut par exemple faire passer quelqu’un qui demande une promotion par des situations où il le prépare, le réforme, le fait murir et l’outille à être parfaitement à la hauteur des missions attachées au poste désiré. Dans sa souveraineté, il peut même décider de faire passer par l’épreuve de la prison quelqu’un qui prie pour l’élévation s’il estime par exemple que l’esprit de pardon de ses malfaiteurs est une qualité essentielle pour la position demandée.

Un prophète contemporain a coutume de dire ceci :‘’dans le collège de Dieu, quelque brillant que vous soyez, il ne vous sera pas accordé de double promotion ; vous aurez à étudier toutes les matières prévues car chacune d’elle sert un dessein précis’’. Lorsqu’on étudie la vie des personnages bibliques de la genèse à l’apocalypse, il est saisissant de voir la haine, les tribulations, les persécutions, les maladies, parfois les critiques par lesquels ils sont passés avant de parvenir à la dimension qu’ils ont atteinte ! Ce sont autant d’ingrédients sans lesquels leur réussite manquerait bien de saveur !

Lorsque viennent dans nos vies des moments où nos prières semblent n’avoir pour tout échos que notre propre voix, quand le ciel semble d’airain sous la pluie de nos supplications, gardons-nous de nous fonder sur cette absence temporaire de réponse pour juger Dieu. La foi qui est attachée aux circonstances ne rend pas Dieu fier de nous. En revanche celle qui reste inébranlable quand bien même l’évidence pointe dans le sens contraire est celle qui confond le diable, notre accusateur et montre au Seigneur que nous sommes les chrétiens dont la devise est la suivante : ‘’Jésus est celui qui me guérit, qu’il choisisse de me guérir ou non !’’.

Bonne semaine!