‘’Zacharie dit à l’ange : A quoi reconnaitrai-je cela ? Car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge’’. Luc 1 :18

‘’Marie dit à l’ange : Comment cela se fera t-il, puisque je ne connais point d’homme ?’’ Luc 1 :34

Le premier verset nous présente Zacharie, sacrificateur et ‘’futur’’ père de Jean Baptiste, et l’ange Gabriel, messager de Dieu. L’ange vient d’annoncer à Zacharie que sa prière a été exaucée et que sa femme Elisabeth lui enfantera un fils. Troublé, il ne put s’empêcher de faire parler sa chair : ‘’……. A quoi reconnaitrai-je cela ? Car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge…..’’. Son comportement dubitatif devant la grâce qu’il venait de recevoir n’échappa point à l’ange qui le rendit muet jusqu’à l’accomplissement de la promesse de Dieu.

Le second verset met en scène le même ange Gabriel et Marie, jeune fille vierge et fiancée à Joseph. L’ange annonce à Marie qu’elle deviendra enceinte et enfantera un fils, Jésus. Marie aurait mieux compris si l’ange lui avait dit plutôt, tu te marieras d’abord à Joseph et tu auras un fils ; puisqu’elle ne connaissait point d’homme. Elle ne put non plus s’empêcher alors de raisonner l’ange : ‘’…… Comment cela se fera t-il, puisque je ne connais point d’homme …..’’. En effet, rien de tel ne se trouvait dans les annales de l’histoire de ce temps. Comment sera-ce possible maintenant ? Cependant, l’ange ne sen offusqua pas et expliqua à Marie comment ce qu’il annonçait allait arriver.

Lorsqu’on regarde de très près, on peut affirmer qu’à quelques mots près, Marie et Zacharie ont eu la même attitude face au message de l’ange Gabriel à leur endroit. Chose surprenante, les mêmes causes n’ont pas produit les mêmes effets comme l’enseigne le raisonnement humain. A Zacharie, le doute lui a valu une mutité alors que Marie eut droit à des explications. Simplement parce qu’ici, dans ce système à penser, on parle de grâce et c’est plutôt ‘’les mêmes grâces qui entrainent les mêmes effets’’.

Marie et Elisabeth étaient de la même famille ; Jean Baptiste était né avant Jésus Christ et humainement parlant, il était le grand frère, mais il dira lui-même n’être pas digne de délier la courroie des souliers de Jésus (Luc 3 :16). Jésus, à son tour parlant de Jean affirmera : ‘’Je vous le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’y en a point de plus grand que Jean. Cependant, le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui’’ Luc 7 :28. Si le plus petit du royaume est plus grand que Jean, alors c’est à raison qu’il se trouvait indigne lui-même de délier la courroie des souliers de Jésus, le plus grand du royaume. Pourtant, Jésus est allé de son propre gré se faire baptiser par Jean.

Prenons-en de la graine, chers amis ; car, dans l’environnement actuel où ceux que nous prenions pour référence hier, nous donnent la preuve que nous étions dans l’erreur en les plaçant si haut, il est facile que, déçus, nous ne puissions éviter de sombrer dans l’amalgame.

A chacun, Dieu a donné une grâce particulière. Et il nous sera difficile d’entretenir de saines relations entre nous si nous n’intégrons pas cette variable. Pour ne pas l’avoir compris, des couples ont pris de l’eau, des membres d’une même famille se sont détruits, des communautés se sont entretuées, pire, des membres d’une même église, des personnes qui confessent le même Dieu se sont publiquement exposées à la risée populaire.

Quelle que soit la grâce de Dieu sur notre vie, respectons celle qu’Il a donnée aux autres. Ce faisant, nous respectons Celui qui est le dispensateur de toutes grâces et Il renouvellera sa grâce chaque matin dans notre vie. Dieu bénisse votre semaine de travail.